Les avis d'une libraire-lectrice

J'ai la prétention de dire que je lis, en moyenne, 4 romans par semaine. A travers ce blog, vous pourrez vérifier si je n'exagère pas car je vais y mettre tout ce que je lis : romans, albums jeunesse, BD,... Dévoré, apprécié ou vite abandonné, chaque livre fera l'objet d'un petit commentaire.

samedi 31 juillet 2010

Vive les vacances !!!


Partis, nous serons mais j'emmène dans mes valises une série de livres sortant à la Rentrée que j'espère être bons et pouvoir vous faire partager.

Livres numériques

http://www.myboox.fr/actualite/andrew-wylie-seme-la-panique-
chez-les-editeurs-3281.html

Ce qui devait arriver arriva. Dans l'article publié à l'adresse ci-dessus il est expliqué qu'un grand agent littéraire américain veut se passer des maisons d'édition pour publier sur support numérique les auteurs qu'il représente. Jusqu'à ce que ces mêmes auteurs se passent également de lui... (et de nous depuis belle lurette alors).

vendredi 30 juillet 2010

Le livre sans nom, Sonatine


Mon père avait raison. Il m'avait dit que ce livre ne me plairait pas : des morts à la pelle, des morts-vivants et du bourbon. Et, en effet, après 40 pages et quelques rires de non-crédibilité, j'ai arrêté.

jeudi 29 juillet 2010

Ouragan, L.Gaudé, Actes Sud


Inutile de vous présenter Laurent Gaudé, prix Goncourt et Goncourt des lycéens. A chaque roman, un nouveau sujet et toujours une écriture adaptée et beaucoup d'humanité. Dans celui-ci, il place ses personnages dans le contexte de l'ouragan Katrina ayant si lourdement frappé La Nouvelle-Orléans en 2005. Il n'est toutefois pas là pour nous raconter la catastrophe mais bien pour mettre en avant les laissés-pour-compte de ce triste événement. A savoir, la communauté noire des quartiers pauvres.
Un roman à plusieurs voies, sensible et émouvant.

mardi 27 juillet 2010

La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler, M.Folco, Stock


Malgré un titre peu engageant puisqu'il fait référence à ce personnage abject qu'on voudrait qu'il n'ait jamais existé, c'est avec une petite pointe de curiosité que j'ai ouvert cette « biographie » imaginaire. La jeunesse fictive proposée par Folco, bien qu'elle repose sans doute sur une documentation sérieuse, n'est pas prémonitoire pour la suite de la vie du dictateur : elle aurait pu être celle de n'importe quel enfant de l'époque. Banalisation, certes, mais on retrouve à travers le récit certains traits de caractère d'Hitler : entêtement, refus de toute autorité, arrogance, volonté de persuader par des discussions enflammées, questions sur les ethnies... Ah ! si l'Académie des Beaux Arts de Vienne lui avait permis de devenir l'artiste qu'il souhaitait être, le petit peintre maudit ne serait pas devenu ce que l'histoire en retient !
Fiction agréable à lire grâce au style narratif de Folco et aux descriptions de la vie quotidienne.
Commentaire de la libraire : mon mari, fan de Michel Folco, a cette fois encore aimé ce nouveau roman, toujours aussi bien écrit, drôle et érudit.

lundi 26 juillet 2010

Waaahooouuu !!!


Votre libraire ne fait pas que lire. Hier, c'était mon anniversaire et j'ai reçu, comme cadeau de mon voisin fromager, de faire un tour sur sa moto (avec lui évidemment - je ne conduis déjà pas une voiture, ce n'est pas pour piloter une moto...).
P..., quel pied ! Nous avons roulé pendant deux heures, parfois (un peu) trop vite (enfin, cela je dois le dire pour faire politiquement correct mais j'y ai sacrément pris goût à cette vitesse !).
Encore un grand merci à lui et vivement que j'y retourne !!!

samedi 24 juillet 2010

Le mariage de Dominique Hardenne, V.Engel, Lattès


Difficile de parler de ce livre sans trop le dévoiler !
Dominique Hardenne, militaire d'une armée en déroute durant une guerre qui se passe on ne sait pas où et contre on ne sait pas qui, rentre au village pour retrouver les siens. Mais, il y a LA bombe et sans doute une autre qui fait de Dominique le seul survivant. Il ne lui reste plus qu'à retrouver les gestes anciens et surtout à se raconter des histoires.
Monologue intérieur, soliloque d'un personnage solitaire qui survit grâce aux souvenirs, aux regrets, au dépit... Le sujet est original et l'écriture et le style m'ont fait penser aux romans de Philippe Claudel et comme j'ai apprécié l'un et l'autre, les deux auteurs ne m'en voudront pas de les comparer. Lecture intéressante qui fait réfléchir à ce que l'on peut devenir quand on se retrouve seul au monde.

Où j'ai laissé mon âme, J.Ferrari, Actes Sud


De longues phrases, de longues pages chargées de mots pour des sujets sur lesquels il est difficile d'en mettre : la violence, la cruauté, la guerre, la torture, le respect de l'ordre et de la loi, la soumission. Comment, de victime, un homme peut-il devenir bourreau ?
Tel est le propos de Jérôme Ferrari dans ce roman dont j'aimerais entendre la lecture à voix haute de certains passages.

vendredi 23 juillet 2010

Superéditions !!!!


Je suis supercontente et superfière de vous annoncer la venue à la librairie (et chez Pièce Unique) d'un nouveau Superéditeur en la personne des Supereditions. Des livres pour enfants (et adultes aussi) qui ne contiennent que le texte et qui sont destinés à être illustrés par eux et vous. Alors, à vos pinceaux, crayons, marqueurs, pastels et cie pour laisser libre cours à vos talents !!!!
Trois titres sont actuellement disponibles chez nous : Le roi et la reine biscornus, Les oreilles de mon grand-père et Mais où se cachent les araignées et les monstres quand ils ont peur ?.

L'amour est une île, C.Gallay, Actes Sud


Auteure maintenant célèbre et (enfin) reconnue grâce à Les déferlantes, Claudie Gallay publie un nouveau roman à la Rentrée. Autre contexte, autre univers mais toujours une écriture et un grand moment de lecture. Cette fois, il fait chaud, très chaud. Au Festival d'Avignon de 2003 durant lequel les intermittents du spectacle ont fait grève.
Par le biais d'une écriture saccadée, de courts chapitres, elle nous plonge dans une ambiance moite, oppressante autour d'une intrigue obsédante, au dénouement étonnant.

Le mystère de Jeanne d'Arc, Parvis de Saint-Donat, Maison de la Culture d'Arlon


Une fois n'est pas coutume, je vais faire la promotion d'un spectacle produit par la Maison de la Culture d'Arlon. Depuis hier soir et jusqu'au 1e août, se joue sur le parvis de l'église Saint-Donat une pièce autour de Jeanne d'Arc et de son éventuelle venue à Arlon.
Pas de plus beau décor dans notre ville que le parvis de cette si belle petite église, pour un spectacle très plaisant, avec un final très festif. Le tout auréolé d'un magnifique coucher de soleil. Venez nombreux ! Avec une couverture et un parapluie, on ne sait jamais...

jeudi 22 juillet 2010

Barbecue et farniente


Dimanche, nous avons fait, avec quelques voisins et amis, un barbecue. Paul, notre ami, a fait de très belles photos - privées - que je ne vous montrerai pas. Celle-ci n'est pas de lui et peut vous donner une idée du plaisir que nous avons eu. Même les Barbie en souriaient d'aise.

Dieux, T.Dedieu et T.Murat, L'Edune


Dedieu, encore lui ? allez-vous me dire. Oui, oui et encore oui. Ici, il est au texte et un autre artiste, Thierry Murat, à l'illustration. Mais, toujours pour un excellent album - pour les grands - sur l'existence de Dieu(x). A couper le souffle !!!

De sang royal, P.Aspe, Albin Michel


Tout en lui montrant les lettres de menaces reçues par son père, Valentin Heydens va tenter de reconquérir la jolie juge d'instruction, Hannelore Mertens, compagne de Van In et mère de ses enfants. Valentin a été son premier amour et premier amant. Elle est prête à céder et c'est passablement éméchée qu'elle rentre au domicile conjugal. Pieter, fou de jalousie, ne décolère pas et la traite de « salope ». Le lendemain, Pieter apprend la mort par pendaison du père de Valentin. Suicide ? Il mène l'enquête et doit démêler un imbroglio familial : qui est le père de qui ?
Bien que Van In soit toujours un rustre et un irrévérencieux personnage (« connard de première » et « m'as-tu vu présomptueux » dira de lui Versavel, ami, collègue et complice), on ne peut pas ne pas s'attacher à ce personnage entier. Encore une fois, vie professionnelle et vie privée s'entremêlent, mais c'est aussi cela qui fait le charme des enquêtes de Van In. On mange, on boit et on fume toujours beaucoup... Et cela se passe toujours à Bruges. C'est la sixième enquête du commissaire Pieter Van In et les lecteurs de Aspe ne seront pas déçus. La cote du « Simenon flamand » augmente !

mardi 20 juillet 2010

La fortune de Sila, F.Humbert, Le Passage


De cet auteur, j'avais adoré L'origine de la violence. De manière plus froide, moins touchante mais non moins intéressante, il nous raconte l'histoire de plusieurs duos ayant assisté à un même fait divers dans un grand restaurant parisien : une brute américaine, sa femme (et leur fils mal élevé) ; un oligarque russe et son épouse, belle et intelligente ; deux jeunes hommes, l'un obsédé par l'argent, l'autre tombé dedans par hasard. Et le lien central entre ces "couples", Sila, l'immigré africain s'étant pris un coup de poing.
Dans un style fluide et efficace, j'ai ressenti ce roman comme un documentaire très instructif sur le pourrissement de l'humain par l'argent, autour de la Russie en perdition, la crise des subprimes américaines, la stupidité, la lâcheté.

Les vies sauvées d'Alexander Vielski, F.Langlade, R.Laffont


Moscou, Ukraine, Géorgie, de 1946 à 1950 dans la Russie stalinienne. C'est un superbe roman qui décrit l'atmosphère étouffante faite de suspicion, de délation, de peur de tous les instants des citoyens russes de l'époque. On élimine à tour de bras tous ceux qui pourraient, par un mot, une pensée, un geste... gêner le système communiste bien huilé. Je ne peux m'empêcher de faire allusion aux romans de T.R.Smith : "Enfant 44" et "Kolyma" qui se déroulent à la même période et que j'avais beaucoup appréciés comme j'ai beaucoup aimé ce roman. Ecriture fluide avec juste ce qu'il faut de sentiments dans une intrigue très bien construite. Un très beau roman de rentrée littéraire.

PS. Staline, le petit père du peuple, était un véritable salaud, à mettre sur le même pied qu'Hitler.

Prière de laisser ses armes à la réception, D.Fohr, R.Laffont


"C'était l'attente qui était fatigante, cette façon de ne pas savoir ce qui allait se passer, et quand ça allait se passer, si quelque chose se passait jamais." lit-on p130 !
Alors, là, je suis tout à fait d'accord avec le narrateur : il ne s'est encore rien passé ! Lassitude !
Les "armes" de l'auteur sont restées à la réception de l'éditeur, les munitions aussi.

samedi 17 juillet 2010

Passé sous silence, A.Ferney, Actes Sud


Les jours passent et les lectures ne se ressemblent pas. Hier, un livre particulièrement émouvant, aujourd'hui un livre qui m'a semblé froid et ennuyeux, longtemps.
Alors, pourquoi ne pas en avoir arrêté la lecture, comme Fabien ? Etrangement, alors que j'en connaissais la fin, un fil invisible m'a conduite jusqu'au dernier chapitre. Jusqu'à la sentence d'un fait historique "passé sous silence". Jusqu'à l'irrévocable condamnation de la peine de mort.
Si vous le commencez, allez jusqu'au bout et vous ne regretterez pas votre voyage !

vendredi 16 juillet 2010

Le coeur régulier, O.Adam, L'Olivier


Pas de chance pour vous, vous allez devoir attendre fin août avant de pouvoir vous délecter du nouveau roman d'Olivier Adam. Grande chance pour moi de l'avoir reçu en primeur (hé oui, on a quelques privilèges, nous, les libraires !!!).
Commencé hier matin, terminé hier soir, ce fut un grand moment de plaisir et d'émotion. Enfin une vraie écriture, un style rythmé, habilement ponctué pour une histoire belle et riche de sensations diverses.
Assurément, je vous le conseille !

jeudi 15 juillet 2010

Tous ces jours sans toi, W.Réjault, Plon


Marion Musseaud chez son éditeur, l'enfance de Marion, l'adolescence de Marion, Marion à la fac, histoire de Karen, de Sylvie, de Victoire, de Marvin, de Pierre, d'Elodie... rien de bien transcendant, surtout que le roman s'arrête abruptement à la page 228 par "de mystérieu-" sans la suite. Je ne saurai jamais pourquoi "Tous ces jours sans toi". Sans doute le hasard voulait que j'arrête cette lecture quelque peu lancinante avec des personnages somme toute banals !

Origine, D.Abu-Jaber, Sonatine


Léo l'a lu et m'a donné envie de faire de même. Comme son titre l'indique bien, l'histoire est essentiellement concentrée sur les origines de l'héroïne et l'importance pour tous de savoir d'où l'on vient. Malgré certaines longueurs et trop de fautes à mon goût, je me suis plu dans cette enquête liée à un nombre important de morts subites du nourrisson.

samedi 10 juillet 2010

La symphonie du temps qui passe, M.Signorini, Presses de la Cité

… ou la vie extraordinaire de Green Talbot à qui tout réussit !
« C 'est un beau roman, c'est une belle histoire... !» C'est un superbe conte philosophique, initiatique et romantique; c'est une véritable symphonie de mots qui tient du merveilleux avec des personnages attachants et dont la mélodie perdure dans vos oreilles, une fois le livre fermé.

Prodigieuses créatures, T.Chevalier, Quai Voltaire


Tracy Chevalier est connue dans le monde entier pour son célébrissime roman La jeune fille à la perle. Depuis, elle en a commis d'autres, toujours dans le même style, avec la même écriture tout en douceur.
Dans Prodigieuses créatures, elle nous plonge dans l'Angleterre du XIXe siècle. Au pied des falaises, deux femmes de milieux sociaux opposés vont se lier d'amitié autour d'une même passion : la chasse aux fossiles. Roman séduisant et très visuel, au contexte particulier et étonnant.

jeudi 8 juillet 2010

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants, M.Enard, Actes Sud


Elle fut nommée Byzance, Constantinople, Istanbul, celle ville « reine » de l'Empire ottoman. Nous sommes en 1506 et elle est dirigée par le grand sultan Bayazid (Bajazet). Déçu par les plans de Leonardo da Vinci, le grand Sultan invite Michel-Angelo Buonarroti à venir « construire » ce pont sur la Corne d'Or. Michel-Ange accepte pour défier en quelque sorte ce mauvais payeur de pape qu'est Jules II dont il a commencé le monument funéraire. L'artiste est alors confronté à toute la culture byzantine de l'époque dont tout le roman est empreint et imprégné. Art, poésie, décorum, intrigues et quotidien de la vie stambouliote et surtout le personnage de Michel-Ange et ses rencontres font de ce roman un petit régal littéraire.
Commentaire de la libraire : mon mari a également beaucoup apprécié ce roman à paraître à la Rentrée mais, contrairement à Léo, il ne m'a pas transmis de commentaire écrit.

mercredi 7 juillet 2010

L'extravagant et prodigieux voyage de T.S.Spivet, R.Larsen, NIL


T.S., c'est Tecumseh Sparrow (= sansonnet), 12 ans, petit génie du Montana en cartographie et en dessins en tous genres, fils d'un cow-boy et d'une mère entomologiste, et arrière-arrière petit-fils d'une topographe suffragette. Il a reçu le prix Baird et doit se rendre à Washington pour y être reçu avec tous les honneurs et prononcer un discours devant les éminents scientifiques du pays. Personne ne peut imaginer qu'il a 12 ans! T.S. décide de s'y rendre comme voyageur clandestin à bord d'un train de marchandises.
C'est d'abord un « beau bouquin » et l'éditeur a soigné ses lecteurs : grand format, belle couverture, papier bouffant royal crème, des notes marginales remplies de dessins, de schémas, de graphiques, d'annotations personnelles et d'impressions de T.S. Plaisir de lire, avec des personnages émouvants et des annotations originales, malgré quelques passages un peu longuets qu'on lit en diagonale. Description fine du monde des adultes par un enfant/ado sans tomber dans les préjugés habituels.
T.S. est un scientifique : il observe, il décrit, il « décortique » les choses, ... il ne juge pas!

samedi 3 juillet 2010

Purge, S.Oksanen, Stock


Roman à paraître en août chez Stock, Purge a connu un énorme succès en Finlande.
Récit malheureusement universel de la guerre où les gens se battent, résistent, se taisent, trahissent et de l'exil où les gens rêvent d'une vie meilleure et tombent encore plus bas. Le tout dans le contexte particulier et très intéressant de l'occupation soviétique et de la lutte contre celle-ci en Estonie.
A lire !

Arlon, ses (non)parkings et des coups de poing qui se perdent

Depuis des mois déjà (en raison de l'extension du home voisin), le quartier dans lequel nous sommes installés et vivons souffre d'un manque criant de parkings.
Nous pensions trouver une éventuelle petite solution en utilisant le parking derrière l'Hôtel de Ville, accessible au public les soirs, week-ends et jours fériés (dixit un grand panneau installé à l'entrée du dit parking). Seulement, pour des raisons purement égoïstes des employés communaux et de l'administration (à savoir être certains de retrouver leurs petites places le matin en arrivant au travail), ce parking est très régulièrement fermé durant ces périodes censées être accessibles au public.
Hier soir, en cherchant désespérément un emplacement pour se garer, mon mari s'est fait agressé par quelqu'un manifestement échauffé (le foot ? la température ? la connerie ?).
Cette agression n'aurait probablement pas eu lieu si le parking de l'Hôtel de Ville n'avait pas, encore une fois, été fermé au public....

vendredi 2 juillet 2010

Le faiseur d'anges, S.Brijs, Héloïse d'Ormesson


1ère partie : Le Heer Doktor Hoppe revient s'installer dans son village natal de Wolfheim aux confins des trois frontières (Belgique, Allemagne, Pays-Bas) avec ses enfants : des triplés aux difformités physiques identiques.
2ème partie : c'est un va-et-vient entre l'enfance, la jeunesse et la formation médicale de Hoppe.
3ème partie : retour à Wolfheim avec le Dr Hoppe, ses trois fils et la vie du village.
Si on ne peut rien reprocher à l'écriture (traduction), c'est le sujet et l'atmosphère qui sont dérangeants, étouffants, lourds, morbides, malsains. On tombe dans un délire métaphysique et religieux ainsi que dans des manipulations génétiques et des expériences embryologiques.
J'ai néanmoins lu ce récit jusque à la dernière page, à la limite de la nausée : science sans conscience. Vous êtes avertis !

Infrarouge, N.Huston, Actes Sud


Lignes de faille m’avait beaucoup plu, Infrarouge tout autant. Question de laisser décanter, j’ai laissé passer plusieurs semaines avant d’écrire cette notice... J’apprécie énormément les thématiques en filigrane de Nancy Houston. Sur base d’une trame fragile et de clichés littéraires, tel que le confident invisible, elle parvient à tisser le réseau des expériences quotidiennes ou extra ordinaires qui parfois nous élèvent parfois nous abîment.
Nancy Houston a écrit un électrocardiogramme du sexe, des relations familiales, du regard que pose l’artiste sur le monde, ...
Les courts chapitres de ce roman, dont la protagoniste est une femme aussi libre de sa tête que de ses fesses, se lisent entre fragilité et bravoure.